15 avril 2009 à 19:45
Petits entraînements entre amis
Ligue 1 : Petits entraînements entre amis
le 15 avril 2009 à 13h40 - Par Antoine GINEKIS
Lancés dans le sprint final de la saison avec des enjeux diamétralement opposés, Marseille et Saint-Étienne se rejoignent, cette semaine, sur un point : les entraînements qui dégénèrent. Entre altercations et véritables attentats, l'intensité a laissé place à l'énervement chez ces deux clubs historiques.
"Ce n’est pas la première fois que tu fais ça ! Tu aurais pu envoyer plein de mecs à l’hôpital ! " Furieux, Eric Gerets n'a pas mâché ses mots face à son milieu de terrain, Modeste M'Bami, coupable d'un geste impardonnable.
En effet, si le vice-capitaine de l'Olympique de Marseille, Julien Rodriguez, ne pourra participer au quart de finale retour d'UEFA contre Donetsk, il le doit à son coéquipier ! Le Camerounais a commis un véritable attentat sur l'ancien Monégasque qui faisait suite à une première intervention déjà très virulente de ce dernier. Résultat, une entorse à la cheville droite pour Rodriguez et un avertissement pour l'ancien Parisien qui doit présenter ses excuses dans la journée.
Pourtant, Eric Gerets, sentant certainement l'accident poindre, avait voulu mettre en garde son groupe contre l'excès d'adrénaline déployé lors des séances d'entraînement : "Je vais leur en demander moins dans les contacts car ça peut être dangereux", expliquait-il en conférence de presse, il y a peu. Visiblement, le technicien belge n'a donc pas été entendu par son groupe, survolté par une concurrence interne exacerbée. D'ailleurs, lors de la même séance, c'est cette fois l'Argentin Civelli qui a montré les dents, laissant le petit Baky Koné le nez dans le gazon. A la veille d'une éventuelle qualification pour une demi-finale européenne, l'OM ne fait donc pas vraiment preuve d'une grande sérénité.
Même constat à Saint-Étienne où la course au maintien semble vraiment peser sur les esprits. Ainsi ce matin, l'entraînement des Verts a été interrompu. C'est le défenseur Yoan Benalouane qui a allumé la première mèche d'un tacle sévère sur l'attaquant brésilien, Illan. Réponse du tac-au-tac de ce dernier qui, les deux pieds décollés du sol, allait vite rendre la pareille à son coéquipier. Sous pression, les deux hommes en sont vite venus aux mains pour une explication de texte où plusieurs coups ont été échangés. Séparés par leurs coéquipiers, Ilan et Benalouane ont tout de même su retrouver rapidement leurs esprits, se réconciliant à la demande d'Alain Perrin. L'incident semble donc clos mais l'ambiance est bel et bien tendue dans les rangs du club stéphanois.
Deux illustrations qui prouvent la tension qui règne actuellement autour des formations de Ligue 1, quasiment toutes confrontées à des échéances cruciales ces prochaines semaines. Au moins à Saint-Étienne comme à Marseille, l'investissement des joueurs ne devrait pas être remis en cause.
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