Certes, les résultats actuels de l'Olympique de Marseille sont brillants. Mais Pape Diouf semble avoir d'autres soucis. Selon le site Bakchich, le président du club aurait, en 2005, utilisé des méthodes non conformes aux règlements sur le transfert de Franck Ribéry. Explications.
Hier soir, dans les tribunes du Moustoir de Lorient, le président Pape Diouf était un homme heureux. Les joueurs de l'OM ont réussi à gagner leur match face aux Merlus (2-1). Ils ont ainsi conservé la première place de Ligue 1. À six journées de la fin, le club phocéen a rarement été aussi proche de remporter son premier titre depuis 1993. Mais le président Diouf a sûrement d'autres soucis en tête.
D'abord, l'ancien journaliste doit s'évertuer à convaincre Eric Gerets de rester sur la Canebière. Le Belge, adulé par tout le peuple marseillais, est un homme libre, difficile à convaincre. Même s'il se sent bien à Marseille, le coach olympien ne refuserait pas une offre d'un club européen plus huppé. Cependant, s'il réussit à mener l'OM vers le titre de champion de France, les supporteurs seraient capables de le faire otage, histoire de lui témoigner leur amour.
Mais l'autre souci qui risque de tracasser de longues semaines Pape Diouf se nomme Franck Ribery. Son transfert à l'OM en 2005 semble, en effet, plus que suspect. Ce week-end, le quotidien Libération a, d'ailleurs, évoqué ce dossier qui n'est pas prêt de se refermer. Preuves à l'appui, le site Bakchich dévoile, ce matin, deux documents qui pourraient carrément remettre en cause l'avenir de Diouf à l'OM. Le premier, daté du 7 juin 2005, est une lettre d'engagement de Franck Ribéry qui atteste que ce dernier a reçu une prime de 500 000 euros pour rompre son contrat avec Galatasaray. Dans le deuxième document signé par le joueur le 2 novembre 2005, on peut découvrir une nouvelle preuve écrite attestant que le président de l'OM lui a promis 500 000 euros alors que Ribéry était encore sous contrat avec le club d’Istanbul.
Selon les règlements de la FIFA et de la Fédération française de football, cette manoeuvre est totalement interdite. Elle est même passible d'une sanction "allant d’une année de suspension à la radiation à vie", dixit l’article 205 du règlement général de la FFF. Mais Bakchich va plus loin. D'autres documents publiés (qui restent, cependant, à authentifier) montrent que le contrat de Franck Ribéry est un faux. En effet, l'international français a, officiellement, signé son contrat le 15 juin 2005, date qui permettait au club français de ne pas payer d'indemnité au club turc. Mais la fiche de renseignements du joueur est daté du 14, ce qui pourrait tout remettre en cause.
Actuellement, plusieurs procédures menées par les instances officielles (FIFA, UEFA, FFF) sont en cours. Et Pape Diouf risque d'avoir beaucoup de boulot dans les prochaines semaines...
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